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Les masques utilisés contre la COVID-19 tuent et polluent les écosystèmes marins

 

© Hideshige Takada / Tokyo University of Agriculture and Technology - Licence : Tous droits réservés

 

Ces deux dernières années, les masques faciaux sont entrés dans nos vies. Leur usage, en extérieur ou en intérieur, à alimenter de nombreux débats. Cependant, à l'heure actuelle, un problème persiste… Bien trop souvent jetés dans la nature, les masques à usage unique polluent les océans et représentent un vrai danger pour les organismes marins.

 

Au début de la pandémie, alors que nous étions confinés, « la nature avait repris temporairement ses droits » et la population avait commencé à prendre réellement conscience de l'impact des activités humaines sur l'environnement. C'était une pause inespérée pour les animaux terrestres et marins qui ont pu profiter de quelques mois sans l'Homme.

 

Face aux images impressionnantes d'animaux réinvestissant leurs milieux naturels ou encore à la diminution de la pollution sonore et des émissions de gaz à effet de serre, beaucoup de personnes ont décidé de changer leur mode de consommation pendant le confinement.

 

Cependant, la pandémie est aussi synonyme d'une explosion de la consommation de plastique à usage unique avec, notamment, les masques chirurgicaux et les gants. Alors qu'on pensait que la population était sur la bonne voie, il y a encore des efforts à fournir pour empêcher que les masques à usage unique – composés de plastique – soient jetés dans la nature et dans les océans.

 

Pour la première fois, des chercheurs japonais, qui collectent et analysent les excréments des tortues marines afin de mieux comprendre comment les activités humaines affectent leurs régimes alimentaires, ont trouvé un masque chirurgical ingéré par une jeune tortue verte - Chelonia mydas - au large de la côte Nord-Est du Japon. Avant la pandémie de Covid-19, aucun masque facial n'avait été trouvé.

 

En effet, depuis une quinzaine d'années, des chercheurs japonais étudient les tortues capturées accidentellement – principalement les tortues vertes et caouannes – et apportées au Centre International de recherche côtière de l'Institut de recherche sur l'atmosphère et les océans de l'Université de Tokyo, dans la Ville d'Otuschi, au Japon.

 

Les tortues capturées vivantes sont maintenues dans des bassins individuels jusqu'à trois mois afin de recueillir leurs excréments et les tortues mortes sont disséquées pour pouvoir observer leur contenu intestinal. Dans cette région, les analyses antérieures des matières fécales de 53 tortues vivantes et celles du contenu intestinal de 23 tortues mortes, ont révélé un taux d'ingestion de débris plus élevé que dans les autres régions du monde.

 

"Dans cette étude, avant la pandémie, jamais des masques faciaux n'avaient été détectés et, malheureusement, c'est la première observation", a déclaré l'auteur de l'article Takuya Fukuoka, chercheur post-doctoral au Laboratoire de géochimie organique (LOG) de l'Université d'agriculture et de technologie de Tokyo, tout en ajoutant que "la tortue, dans ce cas, a excrété le masque ; cependant, les conséquences physiques de l'ingestion de débris chez de nombreuses espèces marines sont sujet à discussion."

 

La pandémie de Covid-19 impacte aussi la vie marine

 

Depuis la pandémie de Covid-19, les masques à usage unique, composés de polypropylène (matière plastique), sont devenus obligatoires dans notre quotidien, bien que peu efficaces et même nocifs pour la santé... En outre, les plastiques contiennent potentiellement des additifs perturbateurs endocriniens qui peuvent s'infiltrer dans le liquide digestif des organismes marins qui les consomment accidentellement.

 

"Nous avons détecté des stabilisants UV dans quatre des cinq marques de masques faciaux que nous avons testés, allant de 1,4 à 848 nanogrammes par gramme de matériau", a déclaré Hideshige Takada, professeur au LOG. "Cette plage de concentration est similaire à celles détectées dans les bouchons de bouteilles en plastique, les sacs à provisions et les emballages alimentaires."

 

En effet, d'après les analyses effectuées par les chercheurs, les masques chirurgicaux seraient composés d'absorbants-UV afin d'empêcher la lumière de dégrader l'intégrité du plastique. Cependant, ces produits sont destinés aux êtres humains qui, évidemment, ne vont pas les consommer, mais si le masque finit par se retrouver dans les océans, ce sont les organismes marins qui vont être exposés au danger. D'après le Professeur Hideshige Takada, trois des absorbants-UV détectés sont connus pour interférer avec les molécules impliquées dans la régulation hormonale.

 

"L'exposition des organismes marins, qui ingèrent les déchets d'équipements de protection individuelle (EPI), aux produits chimiques et la perturbation endocrinienne qui en résulte sont encore plus préoccupantes", a déclaré Takada. "Il est urgent d'étudier les conséquences écotoxicologiques de l'ingestion de déchets d'EPI par les organismes marins et les potentielles perturbations endocriniennes. Par mesure de précaution, il est nécessaire de mettre en place des systèmes de gestion des déchets appropriés pour empêcher l'entrée d'EPI dans l'environnement et l'utilisation d'additifs plus sûrs pour les EPI."

 

La pandémie de COVID-19 est arrivée dans un contexte particulier où le plastique à usage unique commençait à disparaître peu à peu pour laisser place à une économie circulaire. "L'économie circulaire est un modèle économique dont l'objectif est de produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production des déchets. Il s'agit de rompre avec le modèle de l'économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) pour un modèle économique 'circulaire'", comme l'indique le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.

 

Les chercheurs appellent alors à une meilleure gestion des déchets d'EPI et à l'utilisation d'additifs sûrs ; sinon "l'ingestion d'EPI, de produits chimiques et de microplastiques va continuer d'augmenter au sein de la biodiversité marine."

 

 

Source :

Notre-planète.info

Publié le 12 avril 2022

 

 

 

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